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Poids idéal, surpoids, obésité : Des notions pas si simples à mesurer!

Qu’est ce que le poids idéal ? L’image imposée par les médias, le calcul de l’organisation mondiale de la santé ou de nombreux experts, le corps qui nous plait, celui qui plait aux autres, le poids dans lequel on se sent bien et en forme…?

Quoi qu’il en soit, en France, une majorité d’adultes est sensible à son poids. Une enquête de Nutrinet Santé, réalisée au près de plus de 100 000 hommes et femmes de plus de 18 ans entre 2009 et 2012, montre que 70 % des femmes et 52 % des hommes aimeraient peser moins. Une autre étude réalisée par l’institut de sondage IPSOS en 2015 auprès d’hommes et femmes de plus de 18 ans, confirme qu’une majorité de français fait attention à son poids (63%), les femmes étant plus sensibles à ce sujet que les hommes (67% contre 57%). Dans les deux enquêtes peu de différences existent entre ceux qui sont de corpulence normale et ceux qui sont en surpoids ou obèses. Tous veulent perdre du poids !

Tous les ans au printemps, les offres séduisantes de régimes pullulent dans les magazines. Le nombre de personnes ayant recours à des actes de chirurgie esthétique pour perdre du poids est en constante augmentation : la liposuccion est l’acte le plus pratiqué dans le monde, devant l’augmentation mammaire, d’après une enquête de l’International Society of Aesthetic Plastic Surgery datant de 2013. Les techniques de soins amincissants et les produits cosmétiques ou diététiques aux promesses alléchantes font légions.

Et pourtant, le surpoids et l’obésité ne font qu’augmenter partout dans le monde, accentuant le risque de maladies métaboliques et obligeant les autorités sanitaires à prendre des mesures pour enrayer ce phénomène, qualifié d'épidémie.

 

Mais de quoi parle-t-on exactement?

Selon l’organisation Mondiale de la Santé (OMS), « Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui représente un risque pour la santé ».

 Dans son rapport de 2003, reprenant les résultats de la consultation qui a eu lieu en juin 1997 à Genève après deux ans d’expertise internationale, intitulé Obésité : Prévention et prise en charge de l’épidémie mondiale, l’OMS précise pourquoi il est intéressant d’avoir une classification du surpoids et de l’obésité.

« Cela permet en particulier :

  • d’effectuer des comparaisons significatives du poids au sein d’une population et d’une population à l’autre ;
  • d’identifier les sujets et les groupes à risque accru de morbidité et de mortalité ;
  • de déterminer les interventions prioritaires aux niveaux individuel et communautaire ;
  • de disposer d’une base solide pour évaluer les interventions. »

 

La mesure du poids idéal

De nombreux scientifiques se sont efforcés par des calculs mathématiques prenant en compte différents critères, tels que le poids, la taille, l’âge, le sexe, l’ossature ou encore le tour de taille, d’établir une classification indiquant un risque sur la santé plus ou moins élevé et de définir la notion de poids idéal.

 

Le poids idéal selon la taille : la formule de Broca

La formule la plus ancienne, mais également la plus simple a été établie par le Dr Paul Broca dans les années 1870. Bien qu’imparfaite, cette formule, largement répandue, est encore un repère pour de nombreuses personnes.

 Poids idéal (kg) = Taille (cm) – 100

Ainsi un homme de 1m82, devrait faire 82 kg. Cette formule a tendance à surestimer le poids idéal pour une personne grande et pour les femmes.

 

Le poids idéal selon le sexe : la formule de Lorentz

En 1929, Le Dr Friedrich Lorentz s’inspire de la formule de Broca, en corrigeant ses défauts, pour établir la sienne à partir d’un échantillon de 4000 hommes âgés de 18 à 30 ans. S’il extrapole sa formule pour les femmes, aujourd’hui les formules sont différentes.

 Pour les hommes, Poids idéal (kg) = Taille (cm) – 100 – [(Taille-150)/4]

Pour les femmes, Poids idéal (kg) = Taille (cm) – 100 – [(Taille-150)/2.5]

 Ainsi un homme de 1m82, devrait faire 74 kg. Une femme de 1m60 devrait faire 56 kg. Cette formule, utilisée comme référence avant que l’IMC ne s’impose, trouve ses limites dans la morphologie de l’individu, en particulier pour des individus qui ont des membres très courts (brévilignes) ou très longs (longilignes).

 

Le poids idéal selon l’âge : la formule de Perrault

La Formule de Perrault, comme celle de Lorentz, est une variation de celle de Broca, mais cette fois en fonction de l’âge sans tenir compte du sexe.

 Poids (kg) = Taille (cm) – 100 + [(age/10)x(9/10)

Ainsi un homme de 1m82 devrait faire 83.8 kg à 20 ans mais 87.4 kg à 60 ans. On y retrouve les défauts de la formule de Broca pour les personnes grandes et les femmes et elle n’est donc pas très pertinente en dehors du fait qu’elle montre que le poids idéal augmente avec l’âge.

 

Le poids idéal selon la morphologie et l’âge : la formule de Creff

La formule de Creff reprend celle de Perrault mais va plus loin puisqu’elle tient compte de la morphologie de la personne.

 Morphologie  normale : Poids (kg) = Taille (cm) – 100 + [(âge/10)x(9/10)

Morphologie large : Poids (kg) = Taille (cm) – 100 + [(âge/10)x(9/10)x1.1

Morphologie gracile : Poids (kg) = Taille (cm) – 100 + [(âge/10)x(9/10)x0.9

Ainsi un homme de 1m82 de 60 ans devrait faire 87.4 kg si il a une morphologie normale, 87.94 kg si il a une morphologie large et 86.86 kg si il a une morphologie gracile. L’écart entre la morphologie fine et la morphologie large augmente avec l’âge de la personne mais reste limité à moins de 2 kg. Par ailleurs les notions de morphologies normales, larges et graciles ne sont pas très claires et précises.

 

Le poids idéal selon l’ossature : la formule de Monnerot-Dumaine

L’approche de Monnerot-Dumaine corrige cette imprécision en tenant compte dans sa formule de l’ossature de la personne en mesurant son tour de poignet. Bien que ne tenant pas compte du sexe et de l’âge, cette formule est intéressante dans la mesure où le tour de poignet va être généralement plus fin pour une femme que pour homme. Le tour de poignet d’une femme varie généralement entre 14 et 18 tandis que celui d’un homme varie entre 15 et 19. Il est de plus un indicateur indirect de la masse musculaire puisqu’il y a une corrélation entre circonférence du poignet et masse musculaire.

 Poids (kg) = [Taille (cm) – 100 + 4 x Tour de poignet (cm)]/2

Ainsi un homme de 1m82 ayant un tour de poignet moyen de 17 cm devrait faire 75 kg, tandis qu’il devrait faire 71 kg s’il a un tour de poignet fin de 15 cm et 79 kg s’il a un poignet fort de 19 cm. L’écart de poids idéal suivant l’ossature est bien plus importante que celle en fonction de la morphologie et donne des résultats très différents.

Ce sont les mesures les plus connues mais il en existe encore d’autres. Toutefois aucune n’est parfaite. Chacune met en avant un critère sans tenir compte des autres. Par ailleurs, on obtient un résultat fixe et non pas une fourchette comme l'indice de référence actuel, l'IMC, qui parait de ce fait bien plus réaliste. Ces formules peuvent néanmoins être utilisées en plus de l’IMC pour affiner le résultat.

 

Le poids idéal selon l'Indice de masse corporelle (IMC)

En 1833, le mathématicien belge Adolphe Quetelet est le premier à définir un indice mettant en lien le poids et la taille. Cet indice est utilisé dans les années 1950-1960 par des compagnies d’assurance, telles que la Metropolitan Life Insurance Company, pour établir des tables permettant d’évaluer un risque de morbidité ou de mortalité accru pour une population donnée.

L’indice Quetelet renommé dans les années 70 Indice de Masse Corporelle (IMC), ou Body Mass Index (BMI) en anglais, permet de déterminer un poids idéal pour une population donnée prise en référence. Il est recommandé dès les années 1980 dans le champ médical avant de s’imposer sous l’impulsion de l’OMS comme la référence internationale de mesure de la corpulence d’une personne adulte.

 

Selon l’OMS « La mesure du surpoids et de l’obésité la plus communément utilisée est l’indice de masse corporelle (IMC) - un indice simple qui permet d’estimer le surpoids et l’obésité chez les populations et les individus adultes. Il correspond au poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille exprimée en mètres (kg/m2). L’IMC s’applique aux deux sexes et à toutes les tranches d’âge adultes. Il doit toutefois être considéré comme une indication approximative car il ne correspond pas nécessairement au même pourcentage de masse graisseuse selon les individus. »

  

IMC = Poids en kg / Taille² en m

Exemple : Une personne de 1m82 qui pèse 75 kg à un IMC de 75/(1.82)² = 22.64

 

Tableau de classification des individus adultes en fonction de l’IMC 

  Indice de Masse Corporelle (IMC)
Dénutrition  < 16.5
Maigreur Entre 16.5 et 18.4
Corpulence normale Entre 18.5 et 24.9
Surpoids Entre 25 et 29.9
Obésité modérée (type I) Entre 30 et 34.4
Obésité sévère (type II) Entre 35 et 39.9
Obésité morbide (type III) ≥ 40

Tableau réalisé à partir des définitions de l’OMS

 

Selon ce critère, un homme de 1m82 aura une corpulence normale s’il a un poids compris entre 61.28 kg et 82.48 kg.

Si la norme médicale est entre 18.5 et 25, à l’heure actuelle dans la civilisation occidentale, d’un point de vue esthétique les femmes se trouvent trop fortes à partir de 22/23 et veulent perdre du poids. En revanche, les hommes ne se considèrent généralement en surpoids qu’à partir de 26/27. La norme sociale et l’image de la femme parfaite diffusée par les médias est pour beaucoup dans cette appréciation.

Par ailleurs cette mesure présente des lacunes pour une personne à laquelle il manque un membre, ayant un œdème ou pour des sportifs qui ont une masse musculaire bien plus élevée que la moyenne. L’OMS précise bien que « l’IMC ne permet pas de distinguer le poids associé à la masse musculaire de celui associé aux tissus adipeux. » et que même si cet indice est une mesure grossière, c’est aussi la plus utile de l’obésité dans une population.

 

La mesure du tour de taille

Aussi afin d’améliorer l’analyse du risque pour les sujets obèses, l’OMS tient également compte du périmètre abdominal ou tour de taille. L'OMS considère que le risque de complications métaboliques 

  • est augmenté à partir  de 94 cm de périmètre abdominal et est très augmenté à partir de 102 cm, pour un homme;
  • est augmenté à partir de 80 cm de périmètre abdominal et est très augmenté à partir de 88 cm, pour une femme.

Le rapport tour de taille/tour de hanche peut aussi être utilisé (>1,0 chez l’homme et >0,85 chez la femme) mais le périmètre abdominal est un indicateur plus commode de la répartition abdominale de la graisse et des problèmes de santé qui lui sont associés.

La mesure de l’épaisseur du pli cutané est une technique assez simple qui peut également être mise en œuvre pour mesurer l’excès de masse grasse (et non pas l’excès de poids !) et permet d’affiner les résultats obtenus avec l’IMC et le périmètre abdominal.

  

L'utilisation de l'IMC comme mesure du poids idéal est-elle toujours pertinente? 

Si l’IMC est aujourd’hui devenue une mesure internationalement reconnue et utilisée c’est aussi parce que la corrélation entre l’IMC et la mortalité est établie. La mortalité est la plus faible lorsque l’IMC est autour de 23 et augmente rapidement dès que l’IMC monte ou descend. Par ailleurs,  la corrélation entre l’IMC et la masse grasse a été à de nombreuses reprises établie. Or, un excès de masse grasse est un des signes de surpoids ou d'obésité et d'augmentation des risques pour la santé. Toutefois l’utilisation de l’IMC a certaines limites

  • Il n’indique pas la répartition de la graisse dans le corps
  • Il ne tient pas compte de l’ossature et de la masse musculaire de la personne
  • Il ne fait pas différence entre les hommes et les femmes
  • Il ne donne pas d’indication historique sur le poids

Des différences selon la morphologie

L’IMC ne donne pas d’indication quant à la répartition de la graisse dans le corps. Or, les spécialistes distinguent également deux formes d'obésité, selon le type de répartition de la masse grasse.

  • La Morphologie androïde se caractérise plus par une morphologie en forme de Pomme. La masse grasse s'installe plutôt dans le haut du corps, en particulier au niveau abdominal. Elle concerne généralement plus les hommes et entraîne plus facilement des problèmes d'hypertension, de diabète ou des troubles cardiovasculaires. Le risque de mortalité est plus élevé. C'est pourquoi, l’OMS ajoute à l’IMC la mesure du périmètre abdominal comme indicateur.
  • La Morphologie gynoïde se caractérise plus par une morphologie en forme de Poire. La masse grasse s'installe plutôt dans le bas du corps, au niveau des cuisses, des hanches et des fessiers. Elle concerne plus les femmes. Elle aurait moins de retentissements sur la santé, entraînant principalement des problèmes articulaires ou des insuffisances veineuses.

Il est donc nécessaire d’ajouter des mesures de tour de taille, de hanche et de cuisse pour mieux appréhender le risque d’un sujet en surpoids ou obèse.                     

Des différences selon l'ossature et la masse musculaire

La mesure de l’IMC ne permet pas de différencier les individus en fonction de leur ossature et de leur masse musculaire, dans la mesure où l’on a juste une mesure du poids total englobant donc masse grasse, masse musculaire, eau et os.

En général, la différence de poids entre un individu ayant une ossature forte et un individu ayant une ossature forte est relativement faible (de l’ordre de 2 à 3 kg). De ce fait, si l’IMC ne fait pas la différence, cela pose peu de problème.

En revanche, la différence est plus significative entre un athlète ayant une masse musculaire importante et un individu faisant peu de sport. Or, l’IMC ne tient pas du tout compte de ce paramètre. Un athlète pourra avoir un IMC élevé mais un niveau de masse grasse faible. L'utilisation de la bio-impédancemétrie permet de mesurer la masse grasse, l'eau et la masse musculaire et donc d'affiner efficacement l'analyse.  

 

Des différences selon le sexe, l'âge et l'origine ethnique

L’OMS, par simplicité, a fait le choix de définir les mêmes normes d’IMC quelque soit le sexe de l’individu. Or, un homme a généralement une masse musculaire supérieure et une masse grasse inférieure à la femme. Comme pour l’athlète, il peut donc y avoir un biais. Un homme et une femme ayant le même IMC pourront avoir des morphologies très différentes, des masses musculaires et des masses grasses distinctes et donc un risque de santé différent. Chez une femme, la masse graisseuse « normal » représente généralement 20 à 30 % du poids total, tandis que chez l’homme elle représente 12 à 20 %. Or l’IMC ne tient pas compte de ces différences ni dans sa mesure ni dans les seuils utilisés pour appréhender le niveau de surpoids ou d’obésité et donc de risque pour la santé. Les hommes devraient avoir un seuil d’IMC supérieur pour le surpoids, autour de 27.2 selon le consensus scientifique.

De même, l’IMC ne tient pas compte de l’âge de l’individu. Or, plusieurs études montrent que chez l’adulte, l’IMC augmente jusqu’à l’âge de 50 ans, de 1kg/m² par décennie, et suggèrent que la norme devrait être entre 24 et 29 pour les plus de 65 ans.

Enfin, la norme est la même quelque soit l’origine ethnique bien que les mesures aient été établies en étudiant une population nord-américaine et européenne. Or il y a des différences morphologiques et de répartition de la masse grasse suivant l’origine. Elle est différente pour un type caucasien, asiatique ou africain. Ainsi pour les asiatiques on observe une plus grande disposition à l’obésité abdominale et un risque accru à partir d’un seuil d’IMC inférieur (surpoids entre 23 et 25, obésité à partir de 25). De ce fait une classification différente a été retenue qui du fait de l’abaissement du seuil augmente naturellement le pourcentage de la population asiatique en surpoids ou en obésité.

Encore une fois la mesure par bio-impédance permet d'effacer ces biais puisque que le sexe, l'age et l'origine ethnique sont pris en compte.

 

Des différences selon l'historique pondéral

Une autre limite d’un simple calcul de l’IMC est qu’il ne reflète pas l’évolution pondérale du sujet au cours de sa vie. Or, une succession de régimes amincissements avec un effet yo-yo du poids de la personne, ainsi que des pertes ou des hausses rapides de poids augmentent le risque sur la santé et des difficultés accrues à maintenir un poids stable sur le long terme.

 

Alors, quel est votre poids idéal?

Vous pouvez utiliser les différentes formules citées pour voir si vous êtes dans les normes ou si les risques pour votre santé sont accrus. Mais avant tout le poids idéal c'est celui où vous vous sentez bien et que vous arriverez à conserver tout en ayant une alimentation saine qui vous procure du plaisir.

 

Spécialiste en amincissement depuis 15 ans, vous pouvez me contacter pour faire un bilan complet et une cure associant techniques corporelles, alimentation santé, compléments alimentaires, cosmétiques naturelles et suivi personnalisé, afin de retrouver votre poids idéal, la forme et l'énergie tranquillement mais pour longtemps!

 

Sandrine Pascal

Naturopathe et Esthéticienne

 

BIBLIOGRAPHIE

 

IPSOS, « Les français, leur poids et leurs expériences des régimes », publié le 02/04/15, https://www.ipsos.com/fr-fr/les-francais-leur-poids-et-leurs-experiences-des-regimes

 

Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

RTL, « Les Français, hommes et femmes, sont nombreux à vouloir perdre du poids », publié le 10/05/12, https://www.rtl.fr/actu/les-francais-hommes-et-femmes-sont-nombreux-a-vouloir-perdre-du-poids-7747981371

 

de SAINT POL Thibaut, « Comment mesurer la corpulence et le poids idéal ? Histoire, intérêts et limites de l’indice de masse corporelle », Observatoire sociologique du changement Sciences-Po, notes et documents, 2007-01, mai 2007, Paris.

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Commentaires: 2
  • #1

    Nadiq (samedi, 20 juin 2020 00:39)

    Chouette article
    On voit le talent de la chercheuse qui se cache derrière La naturopathe :-))

  • #2

    Sandrine (dimanche, 21 juin 2020 11:53)

    Merci Nadiq pour ce joli compliment.
    Vous m'avez en effet percé à jour... dans une autre vie, et dans un autre domaine, il y a fort longtemps j'ai fait de la recherche... il y a des réflexes qui ne se perdent jamais!