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DETOX DE PRINTEMPS PARTIE 1 : Cure ponctuelle ou premiers pas vers un changement alimentaire profond?

Le printemps est là et avec lui la vie reprend dans le monde végétal. Les bourgeons font leur apparition, les jardins reprennent des couleurs, la sève monte dans les arbres pour qu'ils déploient leur feuillage vert, le pollen et les graines sont transportés par le vent faisant jaillir de nouvelles plantes... Les journées s'allongent, les températures montent, et comme pour les fleurs, après une période d'hibernation, nous avons envie de sortir et de nous épanouir.

En ce début de printemps 2020, nous sommes confinés chez nous à cause d’un virus particulièrement contagieux. L’activité humaine est au ralentit, la pollution diminue, la terre en profite pour respirer et revivre… Elle a commencé sa detox de printemps ! C’est peut-être le signe d’un changement plus profond. Alors, même confiné, pourquoi ne profiterions-nous pas de cette pause providentielle pour en faire autant ?

Durant les derniers mois nous avons accumulé des déchets que nos organes n'arrivent plus à éliminer efficacement. Nous subissons une intoxication lente qu'il est nécessaire d'enrayer. Les déchets qui surchargent notre organisme sont de plusieurs types :

  • Les toxines sont des déchets présents dans notre organisme (bactéries, levures, champignons) ou fabriqués par notre organisme à la suite des processus digestifs et métaboliques ou lors d'une sécrétion importante d'hormones. 
  • Les toxiques sont les déchets extérieurs que reçoit notre organisme par les voies respiratoires, cutanées ou digestives. Entre dans cette catégorie les pesticides, insecticides, nitrates, additifs, édulcorants, conservateurs, hormones de synthèse mais aussi certains médicaments, les métaux lourds, l'amiante, le tabac, la pollution atmosphérique...

Peau terne, boutons, allergies, prise de poids, ballonnements, troubles digestifs, fatigue, stress, lassitude, problème de sommeil, infections à répétitions, douleurs articulaires... sont les symptômes qui nous gênent et qui sont le signe de cette accumulation. Il est nécessaire de remettre en état la machine qu'est notre corps, d'éliminer les surcharges qu'il n'arrive plus à évacuer tout seul, de réveiller les énergies nouvelles, de retrouver sa vitalité pour profiter pleinement de l’été à venir.

Et pour cela, le mot d'ordre du PRINTEMPS est DETOX ! A condition de revoir également son HYGIÈNE de VIE et d’arrêter de s’intoxiquer…

 

La DETOX, qu’est-ce que c’est ?

Une detox, ce n'est pas juste prendre quelques plantes spécifiques sous forme d'ampoules ou de boissons sans rien changer d’autre, c'est un programme beaucoup plus vaste. Et le printemps est la meilleure saison pour l’envisager. 

 

Les émonctoires, portes de sortie naturelles des déchets

 Nous avons 5 zones d’élimination naturelles que nous appelons les émonctoires, à savoir le foie, les reins, les intestins, la peau et les poumons. Chaque jour ces organes fonctionnent pour retraiter et évacuer les déchets que nous créons ou que nous emmagasinons en mangeant, en respirant ou en exposant notre peau à des substances toxiques. Ces déchets sont éliminés via les urines, les selles, la transpiration, les mucosités. Seulement, parfois la machine s’enraye, s’encrasse, se dérègle et il est nécessaire de la relancer en soutenant ou en stimulant les émonctoires pour les aider à mieux fonctionner. 

Le foie, en première ligne au printemps

Dans la médecine traditionnelle chinoise, le foie est associé au printemps et c’est donc principalement de cet organe dont on va s’occuper, sans toutefois négliger les autres. Le foie est notre première usine de retraitement des déchets mais il a également de nombreuses autres fonctions (filtration du sang, rôle métabolique pour les glucides, lipides et protéines, stockage des vitamines et transformation de la vitamine D…). S’il est trop intoxiqué, il ne fait plus son travail correctement, et les maladies chroniques et infectieuses s’installent.

Pour l’aider dans son travail de détoxification il a besoin de vitamines et minéraux, d’antioxydants, d’acides aminés qui pourront être amené par l’alimentation principalement, voir par des compléments alimentaires. Mais, il est évident qu’il sera également nécessaire d’arrêter de l’intoxiquer en revoyant son alimentation et son mode de vie !  

Quand on manque de vitalité, qu’on est malade, fatigué, dénutri et déminéralisé, on réduira les toxiques et on se revitalisera sans faire de cure detox qui fatiguerait encore plus l’organisme, en se faisant accompagner si besoin par son naturopathe. 

Pour tous, la cure de detox s’accompagne de mesures d’hygiène pour conserver une bonne vitalité. Elle se fait sur plusieurs semaines (3 en général), mais certaines habitudes pourront être gardées à vie. Elle s’appuie avant tout sur une réforme alimentaire et une désintoxication profonde.

  

Revoir son ALIMENTATION et se DÉSINTOXIQUER, une étape inévitable

Vouloir faire une détoxification de son organisme sans rien changer à ses habitudes alimentaires et à son hygiène de vie est une hérésie.

  

Pour mieux éliminer les déchets, on commencera par les réduire !

üChoisir une alimentation hypotoxique en privilégiant des produits bio, bruts, complets, frais et de qualité. La nature étant bien faite, les légumes de printemps favorisent souvent la detox. On ne le répétera donc jamais assez, consommez des produits de saison !

üÉliminer au maximum les produits raffinés, ultra-transformés et industriels en réduisant drastiquement viandes rouges, charcuteries, viennoiseries, sucres raffinés (céréales, sucre blanc, gâteaux, bonbons, jus de fruits…), édulcorants, plats préparés. Vous avez du temps, profitez-en pour cuisiner !

üBien choisir ses protéines en alternant origine animale et végétale et en limitant son apport journalier à 0.8g/kilo de poids.

üPrivilégier les céréales complètes ou semi-complètes, en les choisissant bio, et les céréales sans gluten (riz, quinoa, millet, sarrasin, petit épeautre).

üLimiter la consommation de produits laitiers, surtout ceux à base de lait de vache qui encrassent l’organisme. Préférer les produits laitiers au lait de brebis, chèvre ou leurs équivalents végétaux (soja, amandes, avoine...) qui sont mieux tolérés.

üLimiter voire supprimer alcool, sodas, tabac et drogues, excitants tels que le café et le thé noir… qui déminéralisent et dévitalisent votre organisme.

üLimiter la consommation de sel, et privilégier les épices en assaisonnement.

üChoisir les bons acides gras. Privilégier les huiles végétales vierges bios, de 1ère pression à froid, telles que les huiles d’olive, de colza, de noix, de lin pour l’assaisonnement et les huiles d’olive ou de coco pour la cuisson. Consommer des poissons gras et des oléagineux.

üChoisir des modes de cuisson douces qui préservent les vitamines et les minéraux, et intégrer plus de cru.

üRéduire les quantités, en réduisant la taille des assiettes. Arrêter de grignoter.

üSe préserver des autres formes d’intoxication en réduisant son exposition

 Øà la pollution (ça tombe bien, avec la baisse de l’activité humaine, il y en a moins en ce moment),

 Øaux métaux lourds,

 Øaux ondes électromagnétiques (micro-ondes, lignes haute-tension, téléphone, wi-fi…réduire donc son utilisation !),

 Øaux conservateurs dans l’alimentation mais aussi dans les produits cosmétiques

 Øaux produits chimiques dans les produits d’entretien de la maison. Vous pouvez essayer quelques recettes de cosmétiques ou de produits d’entretien à faire soi-même.

 Øaux médicaments de confort qui surchargent le foie

 üAérer régulièrement sa maison, et cela toute l’année, pour évacuer les déchets présents dans les peintures, produits d’entretien, parfums de synthèse… et encore plus en ce moment pour s’aérer le corps et l’esprit et faire entrer le printemps chez vous.   

Pour éliminer les déchets, on boira suffisamment d’eau !

üPalier la perte en eau quotidienne grâce aux apports fournis par les boissons et l’alimentation. Via les urines, la respiration et la transpiration nous éliminons en effet de 2.5 à 3 litres d’eau par jour.

üS’hydrater suffisamment et correctement en buvant environ 1.5 l d’eau par jour, en choisissant une eau peu minéralisée pour ne pas donner plus de travail aux émonctoires.

üBoire pendant cette période des infusions de plantes, en particulier de plantes drainantes comme le pissenlit, la piloselle, l’orthosiphon, le bouleau, le frêne… qui vont activer la 3e phase de la detox en agissant sur l’émonctoire reins.

üEviter de boire pendant le repas pour ne pas noyer les enzymes travaillant à la digestion et diluer les sucs gastriques très acides. On boira donc de préférence entre les repas.

üPrivilégier les légumes et fruits sous toutes leurs formes, qui apporteront beaucoup d’eau, en plus des vitamines et minéraux nécessaires à une bonne activation du mécanisme de détoxification. Les fruits crus seront plutôt consommés ½ heure avant le début du repas ou entre les repas pour ne pas créer de phénomène de fermentation à la fin du repas, de ballonnement et de fatigue post-prandiale.

Pour bien éliminer les déchets, on facilitera le travail de l’organisme !

üBien mastiquer les aliments et saliver pour que les enzymes digestives commencent leur travail dès la bouche. Elles assurent 40 % de la digestion des amidons et permettent d’économiser 30% de travail à l’estomac.

üManger lentement, avec plaisir, dans le calme ou la convivialité.

üAider le foie dans son travail de détoxification en utilisant pendant cette période des plantes hépatobiliaires sous différentes formes (dans l’alimentation quotidienne ou en compléments alimentaires en particulier le soir) : artichaut, radis noir, betterave, choux, desmodium, chardon-marie, romarin…

 üAppliquer une bouillotte chaude sur le foie, tous les soirs après le repas, pour l’aider dans sa fonction de détox. Sa température idéale est entre 39 et 41°C et son activité est maximale entre 2 et 3 h du matin.

 üFaciliter la detox du foie, en apportant antioxydants et minéraux avec des fruits et les légumes crus ou cuits à la vapeur pour ne pas les dénaturer, des graines germées, des herbes aromatiques, des oléagineux... mais aussi des aliments riches en composés soufrés tels que l’ail, l’oignon, les algues, les choux, le cresson, les radis, les navets, les asperges et les légumineuses.

 üSoutenir les intestins avec des aliments riches en probiotiques tels que les légumes et jus lacto-fermentés (choucroute, miso, tempeh, kéfir, kombucha, tamari...)

 üEssayer de dissocier les aliments. Les protéines, les glucides et les lipides ne sont pas digérés de la même façon et au même moment, c’est pourquoi on évitera certaines associations d’aliments qui donnent plus de travail de digestion (viande rouge et pâtes par exemple) et créent des fermentations, ballonnements, gaz, fatigue post-prandiale ou douleurs intestinales.

 üEnvisager une journée de monodiète une fois par semaine, c’est-à-dire, consommer un seul aliment (sous toutes ses formes, crus, cuits, déshydratés, en jus, en compote...) pendant 24 heures. On peut choisir par exemple le riz semi-complet, patate douce, pomme, banane… Cela permet un nettoyage rapide et un décrassage de l’organisme. Les tisanes sont à volonté ce jour-là. Si on ne tient pas sur une journée, on peut l’envisager sur un ou deux repas uniquement.

 üDiner tôt (au moins 3 heures avant de se coucher) pour permettre au corps d’avoir une longue phase d’élimination naturelle où les tissus vont se nettoyer et se réparer. Si l’on peut, on envisagera même un jeûne intermittent en mangeant sur une période de 6 h à 10 h seulement (par exemple petit-déjeuner à 8 h, déjeuner à midi et goûter à 16 h) sans bien sûr manger plus que d’habitude sur ce laps de temps.

 

De nombreux conseils évoqués ici seront à garder après la cure. Seuls quelques-uns seront ponctuels pour aider le travail du foie et des autres émonctoires.

⚠️Attention, en entamant une cure de detox, il faut garder à l’esprit que le corps va pousser les déchets vers l’extérieur. Il sera donc normal de voir apparaître quelques phénomènes d’éliminations (boutons, sueur odorante, démangeaisons, urines plus foncées...). Ces phénomènes sont un signe que les émonctoires travaillent mais ne doivent être que temporaires. S’ils sont trop violents, c’est peut-être que la cure est trop extrême, et qu’il faut y aller plus doucement même si c’est plus long. par précaution, vous pouvez vous faire accompagner par un Naturopathe.

Si l’alimentation est en première ligne pour la cure detox de printemps, ces changements peuvent être accompagnés d’autres techniques qui permettront de mieux éliminer les surcharges. C’est ce que nous verront dans une 2e partie à venir très prochainement sur le blog.

 

Prenez soin de vous, de manière simple et naturelle.

Sandrine Pascal,

Naturopathe

 

 

Ces conseils donnés à titre informatif visent à améliorer votre santé mais ne doivent pas se substituer à un traitement médical ou aux conseils d’un médecin. Il est préférable d’être accompagné par un naturopathe afin de personnaliser les recommandations. 

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Commentaires: 1
  • #1

    Viviane Francisque (jeudi, 23 avril 2020 17:28)

    Merci Chère Sandrine pour tous tes bons conseils et tes bonnes idées. En effet tu ne chômes pas!
    Je suis tentée par beaucoup de soins, je vais devoir choisir et me mettre des priorités. Je suis en cours de réflexion�
    Pour les produits aussi, je serais intéressée par ceux pour les soins des contours des yeux, aussi ceux pour affiner les lignes du corps.
    J’espère que tout va bien chez toi.
    Bravo pour ta lettre!
    Viviane